Le private equity (PE), ou capital-investissement, consiste à investir dans des entreprises non cotées en bourse. Si, au sens strict, il suffit d’acquérir une participation dans une société privée pour faire du private equity, au sens professionnel, cela implique généralement de s’engager dans des fonds fermés. Ces fonds fonctionnent par appels de capitaux sur plusieurs années et sont majoritairement soutenus par des investisseurs institutionnels. Toutefois, grâce à des innovations récentes, ils deviennent accessibles aux particuliers.
Qu’est-ce que le “vrai” Private Equity (Fonctionnement et Accès) ?
Les fonds de private equity se structurent autour de principes bien définis :
- Appels de fonds progressifs : Les investisseurs (Limited Partners ou LPs) s’engagent sur un montant fixe, appelé progressivement sur une période de 4 à 5 ans.
- Durée d’investissement : Généralement entre 10 et 12 ans, avec des rendements réalisés lors de la revente des entreprises.
- Gestion professionnelle : Les General Partners (GPs) identifient, acquièrent et restructurent les entreprises pour maximiser leur valeur avant une sortie.
Historiquement réservés aux institutionnels (fonds de pension, family offices), ces fonds sont désormais accessibles aux particuliers via :
- Feeder funds : Des plateformes comme Private Corner, iCapital ou Peqan permettent d’investir dans des fonds institutionnels avec un ticket d’entrée réduit (dès 10 000 €).
- Fonds de fonds millésimés : Altaroc ou Fapep (Rothschild) offrent une diversification sur plusieurs stratégies et secteurs.
Les Stratégies du Private Equity : Growth et Buyout
Chez Colbr.co, nous nous concentrons sur deux segments majeurs du private equity : le Growth Equity et le Buyout. Ces stratégies répondent à des besoins spécifiques dans la vie des entreprises.
Growth Equity
Le growth equity, ou capital de croissance, cible des entreprises établies mais non cotées qui ont prouvé leur modèle économique et cherchent à accélérer leur développement. Les caractéristiques principales incluent :
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- Investissement minoritaire : Les investisseurs prennent généralement une participation minoritaire tout en collaborant avec les dirigeants existants.
- Objectif : Financer l’expansion via le développement de nouveaux produits, l’entrée sur de nouveaux marchés ou l’augmentation des capacités de production.
- Secteurs ciblés : Technologie, santé, télécommunications, services financiers.
- Risque modéré : Contrairement au venture capital, les entreprises ont déjà validé leur produit et leur marché.
Buyout
Le buyout, ou rachat d’entreprise, est la stratégie dominante en private equity par volume d’actifs. Elle consiste à acquérir une entreprise mature pour en prendre le contrôle total. Les points clés
incluent :
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- Acquisition majoritaire : Les investisseurs prennent souvent plus de 50 % du capital pour restructurer l’entreprise.
- Objectif : Améliorer les performances opérationnelles (croissance du chiffre d’affaires, réduction des coûts) avant une revente ou une introduction en bourse.
- Utilisation de la dette : Les rachats sont souvent financés par effet de levier (leveraged buyouts), ce qui amplifie les rendements potentiels.
- Cibles typiques : Entreprises matures avec flux de trésorerie stables mais inefficacités opérationnelles.
Pourquoi Colbr.co se concentre sur le Growth et le Buyout ?
Ces deux segments représentent environ 75 % du marché global du private equity. Chez Colbr.co :
- Nous privilégions le growth equity pour son potentiel d’expansion rapide avec un risque modéré.
- Nous investissons également dans le buyout pour sa capacité à générer des rendements élevés grâce à des restructurations stratégiques.
Quelles sont les alternatives au Private Equity traditionnel ?
Pour les investisseurs ne souhaitant pas s’engager dans des fonds fermés classiques, plusieurs alternatives permettent de s’exposer au private equity ou à des actifs similaires.
Fonds labellisés (FCPR, FCPI, FIP)
Ces fonds permettent d’investir dans des PME innovantes ou régionales tout en bénéficiant d’avantages fiscaux.
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- Ticket d’entrée réduit : Souvent dès 1 000 €.
- Avantages fiscaux : Réduction d’impôt (jusqu’à 25 % pour certains dispositifs).
- Rendement moyen faible : Une étude montre que les FIP et FCPI ont délivré une performance moyenne hors avantage fiscal de -3 % depuis 1997. Seuls 10 à 15 % des fonds atteignent une rentabilité nette positive. ⚠️ Attention : Ces produits sont souvent déficitaires après frais élevés (3 % à 3,5 % par an) et présentent un risque élevé de perte en capital.
Assurance Vie et PER
Certains contrats permettent d’intégrer des unités de compte en private equity :
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- Fiscalité optimisée : Exonération partielle ou différée des gains.
- Accessibilité accrue : Tickets dès 1 000 €. ⚠️ Limitation : Liquidité réduite avec un blocage possible jusqu’à la retraite pour les PER.
ETF Private Equity
Les ETF offrent une exposition indirecte au private equity via des indices boursiers regroupant les actions de sociétés de gestion en PE :
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- Avantages : Frais réduits et liquidité élevée.
- Inconvénients majeurs : Volatilité importante et absence d’exposition directe aux entreprises non cotées.
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Fonds Evergreen
Ces fonds investissent au fil du temps sans contrainte millésimée :
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- Avantages : Diversification accrue et liquidité partielle.
- Limitation principale : Tickets élevés (souvent dès 50 000 €) et performances encore peu documentées.
Quels sont les risques associés aux fonds de Private Equity “fiscaux” ?
Les fonds fiscaux (FIP/FCPI), bien qu’attractifs pour leurs réductions d’impôts, présentent souvent un piètre bilan financier :
- Une performance moyenne hors avantage fiscal de -3 % depuis leur création.
- Seuls 33 % des fonds atteignent une rentabilité positive.
⚠️ Conclusion : Ces produits doivent être envisagés uniquement si l’objectif principal est la défiscalisation et non la performance financière.
Conclusion
Investir en private equity offre une opportunité unique de diversifier son patrimoine tout en soutenant l’économie réelle. Chez Colbr.co, nous privilégions le Growth et le Buyout, deux segments dynamiques et rentables du marché. Pour ceux qui ne souhaitent pas s’engager dans des fonds fermés traditionnels, les alternatives comme les fintechs ou l’assurance vie offrent des solutions intéressantes mais doivent être choisies avec précaution. Enfin, méfiez-vous des produits purement fiscaux qui cachent souvent une faible rentabilité sous leurs avantages fiscaux attrayants