Est-il toujours pertinent d’investir dans le Private Equity?

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Lucas Dupuy
Communication Manager
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On compte en France 10x plus d’entreprises générant un chiffre d’affaires supérieur à 10 millions d’euros sur le marché non coté que sur le marché coté. Investir dans le non coté est donc devenu inévitable dans le cadre d’une diversification saine d’un portefeuille. Néanmoins après 10 années de croissance ininterrompue de la valeur des actifs et un retournement brutal des marchés financiers, le contexte appelle à la plus grande vigilance. Ainsi, faut-il encore investir ? Et, si oui, quels types d’investissement doit-on privilégier ? 

Changement de décor. 

Le nouveau cycle économique dans lequel nous entrons, marqué par l’inflation et la remontée des taux, change structurellement le paysage macro-économique et les marchés de capitaux. D’un côté, les marchés financiers ont connu un recul historique avec des replis de 30% pour le Nasdaq et de près de 8% pour le CAC 40 (perf. Sur l’année en cours au 18/11/2022), de l’autre, les marchés non cotés ont globalement résisté. 

Néanmoins, certains acteurs non cotés qui avaient des besoins de capitaux propres ont dû se confronter au marché et ont subi d’importantes baisses de valeur. Ce fut notamment le cas de Klarna, la Fintech de paiement suédoise, qui a vu sa valorisation s’effondrer de 85% lors de son dernier tour de table. 

Un bon timing pour lever des fonds ? 

Contrairement à d’autres classes d’actifs très plébiscitées par les épargnants français comme les fonds immobilier non cotés (SCPI, OPCI), les fonds de PE sont en général des fonds fermés avec des cycles de collecte et des cycles d’investissement.  

Lorsque l’on parle de fonds de PE ouverts ou investissables, on parle de fonds qui n’ont pas encore déployé leur capital. Ainsi, si l’on considère que les prix vont chuter et que des opportunités d’investissement sont à venir, il peut être judicieux de rentrer dans des véhicules nouvellement créés qui vont déployer leur capital dans les 5 prochaines années avec des conditions de marché intéressantes.  

Des stratégies et des thèmes anti-crises. 

Historiquement construit pour générer des rendements importants, il existe de nombreuses stratégies conçues pour tirer profit des situation économiques difficiles.  

Parmi celles-ci, on peut citer les fonds de « secondaire ». Des fonds sont spécialement constitués pour racheter des participations d’autres fonds de PE qui sont contraints de vendre.  

Ces fonds sont particulièrement intéressants dans les périodes économiques difficiles qui conduisent à des situations de vente forcée. Ces fonds observent déjà des décotes à l’achat de 30 à 40% ! 

En dehors du Private Equity « classique », certains fonds de dette comme les fonds dits de « Special Opportunities » devraient également très bien performer alors que les vannes du financement structuré sont en train se fermer. 

La thématique comme facteur de résilience.  

En dehors des stratégies, certaines thématiques devraient être plus résilientes que d’autres. Parmi celles-ci, les fonds investis sur la transition énergétique devraient continuer de performer en étant portés par le cadre réglementaire (Accord de Paris etc.) et l’inflation du prix des matières premières. 

Indirectement lié, les fonds investis sur les infrastructures devraient également bien résister. En effet, ces actifs ont souvent un caractère essentiel et donc par conséquent un bon « Pricing Power » : capacité à ajuster les prix au niveau du client final.  Parmi ces actifs, certains sont également réglementés et directement indexés à l’inflation ! 

Sélectivité et qualité d’exécution. 

La performance est très variable selon le type de fonds sur lequel on investit. Entre 2015 et 2020, les 25 plus grosses firmes du secteur ont généré un rendement 50% supérieur à la moyenne du marché ! Cet écart de performance pourrait également se ressentir à la baisse, il sera donc très important de bien sélectionner les supports et les sociétés de gestion.  

En dehors du choix du gérant, permettant de se couvrir au maximum contre le risque d’exécution, il faudra également être attentif aux risques : de marché (observe-t-on déjà des décotes sur les sous-jacents ? Quelle prime de risque par rapport aux sociétés cotées ?), de trésorerie (s’assurer que le fonds ne prend pas des engagements de distribution pouvant le mettre en difficulté) et de liquidité (contrairement aux marchés côtés, il faut une contrepartie pour pouvoir vendre). 

L’une des meilleures façons d’accéder à ces stratégies et ce type de fonds est de se faire conseiller par des professionnels et d’investir aux cotés des plus gros investisseurs via des fonds dédiés appelés « Feeder ». 

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Lucas Dupuy

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